Jérémy Prunier -   -   Prendre Rendez Vous

Travailler son langage, une communication positive

Le bonheur, c’est comme notre corps, nous devons l’entretenir.

Il existe de multitudes de techniques et en voici quelques-unes se basant sur le langage que nous pouvons utiliser.

La méthode Coué est représentative d’une de ces techniques. Elle consiste à se répéter des phrases positives plusieurs fois par jour  (comme « chaque jour, je vais de mieux en mieux ») afin que notre cerveau l’intègre puis se l’approprie dans notre réalité.

En employant une communication positive, le monde devient lui-même plus accueillant.

Plus nous parlons de choses positivement nous concernant ou concernant les autres, plus nous posons des filtres positifs sur ce que nous regardons, nous entendons, nous parlons et donnons d’importance aux choses agréables. Nous avons toujours le droit d’exprimer du négatif, de se plaindre et d’être triste mais nous devons essayer d’en tirer le positif pour chaque évènement. En s’alimentant d’une énergie positive, notre quantité de positif prendra le dessus en transmutant un moment perçu négativement en positif.

En plus, en transmettant du positif aux autres, ils nous le renvoient. Souriez et dite bonjour à un inconnu et il vous le rendra. Faites la tête a un inconnu et il vous le rendra également. C’est comme un miroir, nous recevons ce que nous envoyons.

N’oublions pas que certains événements négatifs peuvent avoir des conséquences positives. Par exemple, un licenciement peut être un bon moyen de commencer une nouvelle vie qui nous convient mieux !

Lorsque nous utilisons du négatif, cela ne nous renseigne pas concrètement sur ce que nous voulons, apprécions. En remplaçant les tournures négatives en « ne pas » par de l’affirmatif, nous guidons notre réalité vers du concret. Par exemple, « Je ne suis pas bonne en anglais », ne nous renseigne pas sur notre niveau réel (très bon, novice…) et reste abstrait pour nous même et les autres. Si on reformule par « Ma maîtrise de l’anglais est  de niveau écrit, l’oral nécessite d’être encore travailler », permet concrètement de savoir qu’elles sont les actions à suivre. De même, on dira « Cette coupe te va bien avec une préférence pour celle d’avant » plutôt que « cette coupe ne te va pas trop ! ».

Reprendre le pouvoir en mettant « je » en sujet de nos phrases

Lorsque nous communiquons avec une personne, nous incorporons dans notre message, des sensations, des croyances, des valeurs etc. Lorsque nous utilisons le « je » , nous partageons que notre vision du monde, indépendamment de celle de notre interlocuteur.

Nous partageons que la perception de l’évènement en lien avec notre interlocuteur. L’interlocuteur a plus une position d’indirecte durant la conversation et accueille  plus facilement le contenu.

Lorsque nous utilisons le « tu » ou « vous » nous nous focalisons sur la personne à qui nous nous adressons. Nous nous adressons directement à lui en incluant ce qu’il est et tout ce qui le compose.  Il peut donc parfois être sur la défensive car nous avons accès à son identitaire.

Par exemple, si nous disons à notre interlocuteur « Vous êtes en retard pour notre rendez vous. », nous mettons en cause la personne, alors qu’en le formulant avec « je » nous obtenons «  Comme je n’ai pas pu vous prendre à l’heure, je vais finir plus tard ma journée et faire attendre les clients suivants. », qui ne formule aucun reproche mais une constatation.

L’utilisation du « je » est très pratique pour émettre des remarques constructives. Si nous nous focalisons sur les  conséquences  d’un  comportement  plutôt  que  sur   l’émetteur  du  comportement, le message sera mieux accueilli et  nous obtenons par exemple :

« J’ai dû annuler mon dernier rendez-vous afin de récupérer mon bébé à la crèche avant l’horaire de fermeture ».

Au lieu de « Votre retard m’oblige à annuler mon dernier client, vous auriez dû faire un effort pour arriver à l’heure ».

Ce type de message permet une résolution plus aisée des problèmes, parce que les personnes ne se sentent pas mises en cause, agressées, blessées dans leur estime de soi. 

Il existe des structures types pour améliorer sa communication. Pour cela, constituez votre communication avec :

  • Le message en lui-même
  • Le système sensoriel utilisé
  • Les implications éventuelles du message, les conséquences
  • Les émotions portées par le message, c’est à dire ce que vous avez éprouvées

ou

  • Une description neutre et non blessante du comportement de  l’autre personne
  • L’effet du comportement de l’autre personne sur soi « je ». Ce que vous sentez, ressentez
  • Les sentiments et les émotions de « soi », à propos de cet effet.

Par exemple :

  • Je ressens … [les mots qui décrivent l’émotion ou le sentiment]
  • Quand … [dire ce qui cause cette émotion ou ce sentiment]
  • Et j’aimerais… [dire ce que vous souhaitez qu’il arrive à la place]

Ou encore en ajoutant une volonté de résoudre la discussion

  • « Je ressens que [X] » en prenant la responsabilité de ses propres émotions
  • « Je n’apprécie pas quand [Y] » faisant état du comportement problématique
  • « Parce que [Z] » les conséquences du comportement
  • « Pouvons nous  travailler  là dessus  ensemble ? »  montrer  son  ouverture  à  résoudre  le  problème dans une logique gagnant-gagnant

Une autre solution est d’utiliser la réaction du client pour améliorer le message. La stratégie est de délivrer un message en incorporant le reflet de la réponse du client

Et  il se crée alors un cercle vertueux qui évite  toute montée persistante de  la  température émotionnelle