L’Estime de Soi / Confiance en Soi / Affirmation de Soi

Vous trouverez ci-joint quelques définitions autours de l’estime de soi, de la confiance en soi et de l’affirmation de soi. En deuxième partie, une série d’extrait, de poème de différents auteurs représentatif du thème sont cités.

Le Moi / Ego. C’est ce qui constitue l’individualité. C’est aussi le centre de la conscience. Il est à l’origine de nos adaptations à la réalité et continue à assumer cette tâche adaptative.

Le Soi ou Soi fondamental, c’est notre Être, notre essence. Illimité, le soi n’a rien à faire, il EST.

L’image de soi, c’est l’idée que nous nous faisons à propose de notre physique. On parle souvent d’image de soi de façon plus globale. C’est alors la représentation que l’on a de soi.

L’idéal du moi ou moi idéal. Ce que nous voudrions être ou être capable de faire.

L’amour de soi, c’est le sentiment que nous avons de nous aimer (ou pas).

L’estime de soi est le produit d’une évaluation, c’est-à-dire qu’il s’agit d’un jugement de valeur que nous portons sur nous-mêmes. Être conscient de la valeur que nous nous portons en tant qu’être humain.  C’est d’abord s’accepter inconditionnellement en tant qu’être humain et par la même, reconnaître sa valeur, son importance et son droit de vivre pleinement. Pour nous accepter inconditionnellement, il nous faut faire la différence entre qui nous sommes (un être humain digne de vivre pleinement et capable d’apprendre) et ce que nous faisons (et qui peut être, parfois, critiquable et même inacceptable).

Qui nous sommes est de l’ordre de notre identité

Ce que nous faisons est de l’ordre de nos comportements

Bien entendu, il n’y a rien à faire pour ETRE. En revanche, nous sommes responsables de ce que nous faisons. Heureusement, nous avons tous la capacité d’apprendre.

Ce qui est vrai pour nous l’est aussi pour les autres et nous devons être attentifs à ne pas confondre la personne avec son comportement. Elle ne peut pas se changer mais elle peut le changer.

La confiance en soi est un sentiment. C’est ce que ressent une personne qui sait qu’elle peut compter sur elle-même dans la plupart des circonstances de la vie. Elle n’est pas continue car un sentiment n’est pas  permanent.

L’affirmation de soi c’est une action. C’est ce que nous faisons, calmement, lorsque nous avons suffisamment d’estime de soi et de confiance en soi. C’est ce que nous faisons, face à autrui, pour exprimer et faire valoir nos droits, nos idées, nos valeurs, nos désirs et garder une bonne opinion de nous-même et le respect de soi tout en respectant l’autre.

Il est important de s’accepter à tous les niveaux (reconnaître sa valeur et son importance, pratiquer l’acceptation de soi), acquérir les capacités nécessaires pour se faire confiance (vivre le moment présent, vivre éveillé, assumer sa responsabilité, savoir s’affirmer) et vivre en accord avec ses motivations profondes (être en contact avec ses valeurs, agir : réaliser ses buts et ses objectifs)

L’arrogance et l’orgueil sont des signes de manque d’estime de soi. En effet, il est inutile de se vanter si on a une satisfaction réelle pour ce que nous faisons et il est inutile de tenter de dévaloriser les autres, sauf si l’on a un sentiment d’insécurité personnelle.

L’adaptation d’un individu à son environnement lui permet de survivre, d’assurer son confort et de se développer. Cette adaptation s’organise en niveaux logiques (modèle niveaux logiques)

L’acceptation de soi est si importante qu’elle est parfois confondue avec l’estime de soi. Il s’agit de 2 concepts différents. En effet :

L’estime de soi provient de ce que nous pensons à propos de nous-mêmes, l’acceptation de soi est quelque chose que nous faisons.

Les 2 sont basés sur le 1er fondement, c.-à-d. sur l’acceptation inconditionnelle de sa valeur et de son importance en tant qu’être humain. Deux aspects essentiels de l’acceptation de soi :

1. S aimer tel que l’on est, être son propre ami (être bienveillant avec soi-même, se traiter avec respect et refuser de se critiquer en tant que personne (ce qui est très différent d’une réflexion critique nécessaire à propos de nos comportements). Tout comportement interne ou externe a une intention positive).

2. Reconnaître et accepter ce qui est à soi (pensées, sentiments, comportements, erreurs, échecs, réussites.). C’est accepter d’être factuel et réaliste à propos de soi-même : ce qui est EST. L’acceptation de soi, c’est accepter de dire « c’est la et c’est à moi » d’une pensée, d’un sentiment ou d’un comportement, que l’on aime ou non »

Lorsque nous éprouvons un sentiment que nous n’aimons pas/ notre première réaction est souvent de le mettre à distance, parfois en niant qu’il existe. Il y a d’autres façons de résoudre le problème, en accord avec la notion d’acceptation de soi.

Lo première chose est évidemment de reconnaître que le sentiment ou l’émotion est là puis de l’accepter : «  il est à moi que je l’aime ou non « . Ensuite, on pourra  l’expérimenter plus pleinement en restant en contact avec lui.  Le résultat est souvent surprenant.

Pratiquer l’affirmation de soi

L’affirmation de soi appelée aussi « assertivité » est nécessaire pour répondre aux demandes des autres et pour demander et obtenir ce que nous désirons. Elle consiste à dire clairement et calmement ce que nous voulons et ce que nous ne voulons pas.

S’affirmer c’est reconnaitre ses désirs, ses besoins, ses opinions et ses valeurs, les faire valoir sans concessions inutiles ni agressivité. C’est aussi les réaliser concrètement de façon appropriée.

Il s’agit d’être soi-même ouvertement, de compter sur soi pour réaliser ses désirs et de se traiter avec respect dans ses relations avec les autres. L’affirmation de soi suppose aussi le respect de l’autre et exclut l’agressivité et la manipulation. Elle exclut également le mensonge pour éviter de déplaire ou pour être aimé et accepté.

En résumé :

  • Adoptez une attitude de respect de l’autre et respectez vous
  • Gardez votre clame quoi qu’il arrive
  • Reformulez ce que dit votre interlocuteur sans interpréter
  • Formulez votre propre point de vue directement, clairement, simplement et calmement

Assumer sa responsabilité

L’être humain est libre, il est donc responsable.

Nous sommes (en partie) responsable de ce que nous percevons et de ce que nous ne percevons pas : la perception est un choix.

Nous sommes responsables du sens que nous attribuons à ce que nous avons reçu.

Nous sommes responsables de nos Etats Internes. Tout d’abord parce qu’ils sont conséquence du sens que nous donnons à ce que nous percevions mais aussi parce que nous pouvons refuser de nous sentir … (malheureux, menacé, impuissant, ridicule, …)

Nous choisissons nos actions, nous en sommes donc responsables.

Nous sommes responsables de ce que nous voulons et de faire, honnêtement, notre possible pour l’obtenir.

Nous sommes responsables des résultats que nous obtenons.

Prendre la responsabilité à la place de quelqu’un d’autre : décider pour l’autre ou “protéger” est négatif. En nous substituant à une personne, nous prenons le rôle de sauveur ou persécuteur vis-à-vis de lui et nous considérons que nous sommes plus aptes à répondre à ses besoins, meilleure qu’elle.

L’influence que les autres peuvent avoir sur nous lorsque nous sommes adultes est ni plus ni moins celle que nous leur donnons. Le jugement négatif qu’une personne émet lui appartient entièrement. Il n’est en rien nécessaire d’adopter son point de vue.

Les valeurs

Les valeurs se forment lorsque nous grandissons elles sont culturelles et familiales. Au fur et à mesure que nous grandissons, nous digérons certaines de ces valeurs et, éventuellement, nous en rejetons d’autres. Les valeurs que nous avons intériorisées sont des guides pour faire nos choix et en particulier nos choix de vie.

Pratiquer la cohérence signifie agir en accord avec nous-mêmes. Lorsque nous nous conformons à nos propres standards, nous sommes alors en accord avec nous-mêmes.

L’intégrité est l’intégration de nos idéaux ou valeurs, de nos croyances, de nos standards ou règles de conduite et de nos comportements.

Vivre en poursuivant ses buts

Pour être en contact avec notre estime de soi, nous avons besoin :

  • De vivre en poursuivant des buts importants pour nous,
  • De poursuivre des buts qui nous sont propres,
  • D’acquérir l’efficacité nécessaire pour les atteindre

Les buts que nous nous fixons servent à satisfaire nos motivations les plus profondes qui sont l’expression de nos valeurs.

Un but général répond à la question : Qu’est-ce que je veux vraiment dans tel domaine : ma carrière, ma vie familiale, ma vie de couple, … ?

Un objectif répond à la question : Que faut-il que je fasse, pour atteindre ce but et/ou quelles sont les différentes étapes pour atteindre ce but ? (On obtiendra alors une liste d’objectifs).

Qu’est-ce que s’aimer ?

Placide Gaboury, extrait de « Pensées pour les jours ordinaires ».

 « L’amour de soi n’est pas de l’égoïsme, cette maladie du mental émotif. S’aimer veut dire ne pas se juger, ne pas s’en vouloir, laisser être ce qui est, s’accepter assez pour ne plus avoir à chercher admiration, confirmation, approbation. Cela veut dire que j’aime ce que j’ai été dans mon enfance, dans mon adolescence, cet être peureux qui ne savait pas que faire pour être aimé.

 C’est parce qu’on ne s’aime pas  que l’on est égoïste. Quand on n’a pas obtenu d’être aimé comme il faut, on cherche à ramener les êtres vers soi, à les soumettre, à s’en servir comme appuis et béquilles. On est égoïste dans la mesure où l’on n’a pas été satisfait, où l’on n’est pas assez aimé.
 
Mais comme personne ne peut nous aimer autant qu’on le voudrait, on est toujours insatisfait. Il n’y a que moi qui puisse m’aimer assez pour ne pas me reprocher mes défauts détestables (« quel con je suis, comme j’ai été naïf, ce que je suis bête…). Je voudrais être comme j’avais rêvé à quinze ans : invincible, inachetable, séduisant, le plus beau et le plus talentueux. Mais cela n’a pas été et, si j’en rêve toujours, c’est que je ne m’accepte pas, je ne m’aime pas. Personne ne peut le faire sauf moi. Personne ne peut me réveiller sauf moi.

 L’amour commence par soi-même. On le dit, du reste : « charité bien ordonnée commence par soi-même » ou « aimez les autres comme vous-même ». Le modèle, la source, le point de départ, c’est l’amour de soi, le respect absolu de ce qui nous constitue, l’admission de tout ce qui fait notre vie. Le « oui » complet. Se permettre d’être comme on est. Se donner la permission d’être unique et différent. Pas de culpabilité, pas de souffrance, pas d’auto-piété. Tout cela, c’est se haïr. C’est ça l’égoïsme, c’est être retourné sur soi.
 S’aimer, c’est s’être si bien accepté qu’on n’a plus à s’en occuper. Spontanément, on se retourne vers les autres. » 

Charlie Chaplin  «  Le jour où je me suis aimé pour de vrai »

 « Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
 j’ai compris qu’en toutes circonstances,
 j’étais à la bonne place,
 au bon moment.
 Et, alors, j’ai pu me relaxer.
 Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle     Estime de soi.
  
 Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
 j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle,
 n’étaient rien d’autre qu’un signal lorsque je vais à l’encontre de mes convictions.
 Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle     Authenticité.
  
 Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
 j’ai cessé de vouloir une vie différente
 et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive contribue à ma croissance personnelle.
 Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle     Maturité.
  
 Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
 j’ai commencé à percevoir l’abus
 dans le fait de forcer une situation, ou une personne,
 dans le seul but d’obtenir ce que je veux, sachant très bien que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment.
 Aujourd'hui, je sais que ça s’appelle     Respect.
  
 Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
 j’ai commencé à me libérer
 de tout ce qui ne m’était pas salutaire,
 personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.
 Au début, ma raison appelait ça de l’égoïsme.
 Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle     Amour Propre.
  
 Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
 j’ai cessé d’avoir peur du temps libre
 et j’ai arrêté de faire de grands plans ,
 j’ai abandonné les mégaprojets du futur.
 Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime,
 quand ça me plait et à mon rythme.
 Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle     Simplicité.
  
 Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
 j’ai cessé de chercher
 à toujours avoir raison et me suis rendu
 compte de toutes les fois où je me suis trompé.
 Aujourd’hui, j’ai découvert     l'Humilité.
  
 Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
 j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir.
 Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe.
 Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois, et ça s’appelle     Plénitude.
  
 Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
 j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir ,
 mais si je la mets au service de mon cœur,
 elle devient un allié très précieux. » 

Qu’est-ce que l’écoute ?

Virginia Satir

 « Lorsque je te demande de m’écouter,
 et que tu me donnes des conseils,
 tu ne fais pas ce que je t’ai demandé.
 Lorsque je te demande de m’écouter,
 et que tu me dis que je ne devrais pas me sentir ainsi,
 tu piétines mes sentiments.
 Lorsque je te demande de m’écouter,
 et que tu crois que tu dois faire quelque chose pour solutionner
 mon problème,
 tu me brimes, aussi étrange que cela puisse te paraître.
 Écoute ! Tout ce que je te demande, c’est de m’écouter.
 Pas de parler ou de faire, ou juste m’entendre.
 Les conseils, je n’en ai que faire.
 Je peux accomplir mes choses; je ne suis pas sans ressources;
 peut-être suis-je découragé ou hésitant,
 mais je ne suis pas impuissant.
 Lorsque tu fais quelque chose à ma place
 et que je peux l’accomplir moi-même,
 tu contribues à ma peur et à ma faiblesse.
 Mais lorsque tu acceptes, comme un simple fait,
 que je sente ce que je sens, aussi irrationnel que ce soit,
 alors je peux cesser de vouloir te convaincre et travailler à
 comprendre ce qui se passe en moi.
 Et si un jour, tu désires parler,
 “je” t’écouterai à mon tour. »